Ciel bleu, chaleur étrange pour un 1er janvier... silence autour: les humains dorment encore.
Froissement d'air. Lever les yeux et voir. Oiseaux noirs, nombreux. Agités. Haut dans la profondeur du ciel, plonger vers la terre et remonter. Flotter, tournoyer.
Que font-ils?
Tous vers un. Poursuivre, piquer, barrer la route.
J'ouvre mon coeur et j'écoute. Que me dit ce spectacle?
Aucune nourriture ne manque, aucun danger ne menace, la vie des corneilles ici est paisible cet hiver. Pourtant, comme si la paix était ennuyeuse, les yeux cherchent un objet, une idée pour amuser l'esprit.
Trouver un point non commun, une note en dièse dans une gamme chromatique. Se rejoindre entre frères et soeurs pour écouter et se dire que la note est fausse.
S'assembler, trouver un point reliant, un but au groupe, faire jouer l'esprit qui s'ennuie.
Tous ensemble pour effacer la note.
Chromatique et linéaire, peur de l'ennuie...
Harmonie sans dièse. Etrange paradoxe.
Dièse sans bémol et sans plus de dièse. Dièse inutile et dissonante.
Note chromatique harmonique et monocorde, ennuyeuse...et cette touche noir à
Faire taire!!
Ensemble contre une!
La corneille dièse à fuit.
Seule, elle est en vie mais n'en sort aucune mélodie.
Ainsi, naissent si peu de musiques vibrantes pour la vie.
Peut-être que des croisements de demi-tons convergeront
Quand les seuls se seront réunis, les ensembles se rejoindront.
Ainsi a parlé, le clan des corneilles.