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Les messages des corneilles et du milan

 

 L'autre jour, la nature m'a appelée. Je suis sorti pas loin de chez moi et dans le ciel, Maître Milan m'a parlé!

Ses ailes le portait sous le vent tremblant. Il restait majestueux, stationnaire et contemplait sa présence dans l'espace du ciel. Au dessus de la terre, il regardait du haut de sa posture flottante, portante, le décor qui le soulevait .

Aucun doute ne l'assaillait, et seul quelques corneilles à peine l'effleuraient. Bleu, roux, gris, noir, blanc, dessiné parfait, toute cette scène parlait.

 

J'entendais murmurer en éco à se spectacle le son de mon âme. Elle s'inspirait de l'esprit présent ici. Simplement, lui. Être ce que l'on est; permettre à toute son existence de se déployer, ouvrir, se laisser porter, ne pas tenter de se cacher ou de fuir cette vérité.

 

Laisser s'exprimer ce qui est, c'est offrir au monde ce qu'il attend. Ce cadeau qu'il se fait en créant qui je suis, qui il est. Lui redonner juste ce qu'il nous donne et se permettre de ne pas s'étouffer. Se faire ce cadeau, c'est faire le plus beau des cadeaux à l'âme du monde. 

Ainsi disait le message du Milan!

 

C'est alors que s'est mise à murmurer du fond de mes entrailles cette peur sourde qui nous garde tous silencieux et discrets... J'avais envie de vociférer: "Tais-toi sournoise!!! Laisse moi exister!!!"Rien à faire, elle restait toujours là. J'ai levé mes yeux et  regardé le paysage un peu plus loin, les corneilles éparpillées sous quelques noyer dénudés...

 

J'ai écouté! 

 

Où les corneilles se tiennent, c'est qu'il y a de quoi manger... 

De quoi est nourri ma peur? 

 

Les noyers m'ont appelée.. J'ai avancé sans question  et soudain, s'en fuirent les oiseaux noirs...

 

Je me suis assise, j'ai écouté encore.

 

Ainsi suffirait il de ne pas fuir, d'avancer vers la peur pour qu'elle disparaisse?

 

l'heure de rentrer s'est annoncée. La leçon s'est terminée. 

 

 

 

 

Quel est ma route? Qui suis je? Quel est le sens de la vie? Suis je à ma juste place?

Toutes ses questions que l'on se pause et qui trouvent si difficilement une réponse...

Et si l'on apprenait à lire la nature. "La nature est plein d'enseignements, ouvrez grands les yeux, et elle vous instruira" disait Félicité Robert de Lamenais dans le livre des peuples que je n'ai pas lu.:)))

Textes écrits par Sylvie Haas et Images de Sylvie et d'autres libre de droit "Pixabay"